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Libération

La crème du street art réunie dans une ancienne usine allemande

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par AFP
publié le 26 mars 2013 à 10h19

Réunir la crème du street art dans la plus grande usine de fonte et d’acier d’Europe, inscrite au patrimoine de l’humanité : c’est le pari de la première Urban art biennale au Völklinger Hütte, près de Sarrebrück, en Allemagne.

L'ancienne usine sidérurgique de Völklingen, à quelques kilomètres derrière la frontière française, a pour les graffeurs et autres street artistes «quelque chose de fascinant, c'est comme si on nous replongeait dans notre milieu naturel», selon Reso, l'une des stars de l'exposition.

Joyau technologique

Reso, alias Patrick Jungfleisch, traîne ses baskets siglées sur les trottoirs de Sarrebrück, New York ou Paris à la recherche des meilleurs «spots». Selon lui, «on ne fait pas la même chose sur un mur et sur une toile. Chaque oeuvre s'inscrit dans un contexte : celui de la rue n'est pas le même que le cadre neutre d'une salle d'exposition».

Ici, ni mur blanc, ni éclairage sophistiqué : le cadre brut de l’ancienne salle des mélanges de ce joyau technologique de l’ère industrielle accueille une cinquantaine de toiles de 36 artistes de la scène internationale - parmi lesquels Cope2, JonOne, Invader, Phase2 ou encore Seen-.

«Certaines oeuvres se vendent aujourd'hui 100 000 euros, voire plus s'il s'agit de stars comme Banksy», souligne Amin Leidinger, chargé de communication au Völklinger Hütte.

Les 12 000 tonnes de minerais servant à nourrir les six hauts-fourneaux de l'usine ont laissé place dans les silos de stockage à une mine d'oeuvres d'art