Le musée du Louvre était fermé mercredi au grand dam des touristes, ses agents refusant de travailler pour protester contre la recrudescence des pickpockets qui sévissent dans le plus grand musée du monde. C'est un revers pour l'image touristique de Paris, déjà mise à mal par l'inquiétude des autorités chinoises face aux agressions de leurs ressortissants. Le célèbre musée était fermé «jusqu'à nouvel ordre» et des panneaux avaient été installés à ses entrées indiquant que «les modalités de réouverture» seraient communiquées par téléphone. Les agents devaient se retrouver jeudi matin en assemblée générale et décider de la suite à donner à leur mouvement, selon une responsable de l'intersyndicale. Le musée du Louvre a rarement été fermé par un mouvement de protestation sociale. Le dernier, contre des suppressions d'emplois, avait duré plusieurs jours et remonte à décembre 2009.
Monika Kreuzig, professeure de français autrichienne en visite dans la capitale avec ses élèves s'est dite «très déçue». Elle a expliqué à l'AFP avoir fait la queue «plus d'une heure en vain» et devoir malheureusement repartir dans deux jours.
L'arrêt de travail spontané des agents fait suite à un «ras-le-bol». Alors qu'ils surveillent les oeuvres d'art et le public, ils «sont de plus en plus victimes d'agressions, crachats, menaces, coups et insultes de la part de voleurs en bandes, souvent mineurs, qui dérobent les visiteurs et que rien n'arrête», dé