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Pop chefs

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Plein feu sur sept cuisiniers qui renouvellent la gastronomie à force d’audace, de simplicité et de métissages. Photographiés dans leur restaurant, ils évoquent les plats qui leur résistent, et les recettes qui les obsèdent.
Petter Nilsson. (Benjamin Schmuck)
publié le 11 avril 2013 à 17h34

Quand l'Anglais Jamie Oliver a débarqué sur le petit écran en 1998 avec son émission The Naked Chef, deux constats se sont imposés: la cuisine était devenue un sujet de société fédérateur et l'on découvrait qu'un chef en jean et sans toque de 23 ans pouvait maîtriser le veau orloff à la perfection. En deux mots: être cool.

Aujourd'hui, quinze ans plus tard, rien n'a changé, ou presque. Pour preuve : 3,5 millions de téléspectateurs en moyenne devant Top Chef sur M6 cette saison. Et surtout, Jamie Oliver a fait des émules, qui ont poussé encore plus loin la logique de la cool attitude (parfois trop ?). À Paris, Londres, Copenhague ou New York, le chef est devenu un objet de la hype, prenant place dans le cycle éphémère des pop stars.

Ces jeunes loups sont tatoués, barbus, piercés mais dirigent ou possèdent une belle enseigne, où la nappe est interdite. En général, ils n'ont pas fait leurs classes chez Ducasse, mais plutôt les uns chez les autres. Ils viennent de l'étranger ou y ont séjourné, ce qui les rend encore plus charmants. Next a choisi de capter sept chefs parisiens de cette trempe, reliés par des fils plus ou moins visibles. Simone Tondo et Michael Greenwold ont appris le métier chez Petter Nilsson, à deux pas du restaurant de James Henry; Sven Chartier a été chef de l'enseigne de Pierre Jancou; Gregory Marchand a travaillé avec le référent en la matière, Jamie Oliver. Tous possèdent une qualité absolument primordiale en cuisine: ils