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Critique

Théo Mercier, kit power

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Yuccas . La figure montante de l’art contemporain expose à Nantes ses ready-made et assemblages hétéroclites.
publié le 14 avril 2013 à 19h36
(mis à jour le 15 avril 2013 à 10h20)

Un yucca crevard au pot rempli de mégots (Misère, 2012) côtoie un boulet de pierre d'une belle matière, surmonté d'un poisson en céramique (l'Origine du monde, 2009). Plus loin, It's a Man World (2012) : des sexes d'homme en plastique de différentes tailles sortent d'un téléphone, d'un briquet, d'un paquet de cigarettes. Autour, on progresse dans une sorte de nef, percée blanche sous le toit ajouré du Lieu unique, à Nantes. Figure montante de l'art contemporain français, Théo Mercier y expose, jusqu'à la fin du mois, sous le titre «le Grand Mess», un ensemble hétéroclite entre ready-made et assemblages.

Cochon mort. Lors d'un premier tour, on ne sait trop quoi penser. L'ensemble paraît décousu et pourtant abouti, grâce à une scénographie sobre. Mais quand même, pourquoi ce cochon mort flanqué de yuccas (C'est l'histoire de la vie, 2012) ? Pourquoi cette obsession du yucca tout court ? Ce tapis cousu de patchs de tissu hard rock (Rock the Casbah, 2009) ? Pourquoi l'affichage de mugs roses supposés «sexy» (la Compagnie du bon goût, 2012-2013) et cette fausse crotte (Nous ne vieillirons pas ensemble 1, 2009) ?

Depuis ses premières expositions, et particulièrement Dynasty au musée d'Art moderne de la Ville de Paris et au Palais de Tokyo, en 2010, l'œuvre de Théo Mercier est «à la fois très simple et très compliquée», argumente Patricia Buck, responsable des arts p