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Critique

«Dynamo» donne le tournis au Grand Palais

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Siècle. A l’occasion des cent ans de l’art cinétique, le musée parisien, entre autres, lui dédie la totalité de ses galeries.
publié le 16 avril 2013 à 20h56
(mis à jour le 17 avril 2013 à 10h29)

L'exposition «Dynamo» du Grand Palais est sous-titrée «Un siècle de lumière et de mouvement dans l'art, 1913-2013». Dès les premières œuvres, qui sont récentes, on comprend que le parcours n'est pas chronologique. Au contraire, il agit sur le visiteur comme une machine à remonter le temps. Prendre ainsi le siècle à rebours est d'emblée une façon de nous mettre la tête à l'envers et de nous faire perdre nos repères. L'ampleur inédite de la manifestation donne déjà le tournis : 220 œuvres de 142 artistes ou groupes d'artistes, un découpage en quatre grandes parties et seize sections déployées sur presque 4 000 m2, soit la totalité des galeries nationales du Grand Palais. «C'est la plus grande exposition d'art abstrait qu'on ait jamais faite et, par voie de conséquence, la plus grande d'art cinétique», précise Serge Lemoine, le commissaire général. On peut lui faire confiance : grand spécialiste du genre, il était notamment le concepteur de l'exposition «Aux origines de l'abstraction», présentée au musée d'Orsay (dont il était alors le directeur) en novembre 2003.

Battement. Mais plus encore que ces chiffres, le vertige ici est surtout provoqué par les œuvres elles-mêmes. On en prend conscience dès le départ avec Voltes III,de John Armleder, un mur de six mètres de large constitué de néons blancs verticaux qui s'allument en vagues successives et en mettent plein la vue. A peine remis de cet éblouissement, ce sont