Paris n'est pas une ville musée pour le dessinateur et flâneur professionnel Michel Longuet, mais une métropole mystérieuse qui cache en tout lieu des fantômes encore actifs.
Qui n'est jamais passé sous les centaines de plaques accrochées aux façades d'immeubles et hôtels particuliers parisiens qui déclarent «Dans cette maison vécut...», sans même une petite pensée pour ses occupants défunts, parfois célèbres ou oubliés ?
Dans Adresses fantômes, Longuet - qui a «ressenti un frisson en s'arrêtant devant ces portes» - va pénétrer enceintes et murs, chambres, salons, cours et jardins où Atget, Beckett, Gauguin, Lautrec, Michaux et Follain ont vécu, aimé, peint, photographié et écrit. Mi-artiste mi-journaliste poétique, l'auteur de ce journal intime révèle les séjours de ces fantômes. Au travers de ses dessins et méditations, il parvient à les réanimer, non sans des efforts d'investigation qui rappellent ceux d'un détective privé. Equipé d'un simple carnet et de crayons, il suscite curiosité, bienveillance et hospitalité, et se voit souvent invité à grimper les escaliers ou à pénétrer les arrière-cours des personnages dont il est en quête.
Admirateur du dessinateur Saul Steinberg, Longuet exploite dans ce livre des extraits de son journal intime, dont certains datent du début des années 90. Il enquête sur les lieux dissimulés, les adresses moins connues de ces artistes et écrivains. Chaque portrait d'un perso
Fantômes d'écrivains dans le Paris d'aujourd'hui
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par Emma-Kate Symons
publié le 16 avril 2013 à 18h03
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