«Dynamo» au Grand Palais, «Soto» à Beaubourg, «Le Parc» au Palais de Tokyo, plus une palanquée de galeries d'art (Denise René, Bugada & Cargnel, Lélia Mordoch…). Qu'on se le dise, le printemps artistique est cinétique. Au point qu'un tel déploiement finit par étonner : hasard du calendrier ou stratégie concertée ? A Beaubourg, c'est la fin des démarches juridiques de la dation Soto qui a permis la présentation des œuvres depuis fin février. Au Palais de Tokyo, Daria de Beauvais, commissaire de l'expo Le Parc, indique qu'elle a redécouvert l'artiste presque par hasard, et vu dans l'actualité un prétexte pour une exposition. Mais c'est sans doute l'arrivée de Dynamo, véritable navire amiral, qui a décidé certains à renouer in extremis avec ce courant artistique longtemps décrié. Car cette embellie est tardive, explique Serge Lemoine, commissaire général de Dynamo :«Durant les dix dernières années, presque aucune exposition d'envergure n'a eu lieu en France sur ce thème, alors qu'il y en a eu dans le monde entier.» D'ailleurs, il assure avoir proposé à plusieurs reprises le projet qui se concrétise aujourd'hui.
Désamour. Cet apparent rejet français étonne d'autant plus que beaucoup d'artistes cinétiques se sont installés à Paris dès les années 50, comme Soto ou Le Parc. « Dans les années 60, explique Jean-Paul Ameline, commissaire de l'exposition Soto, l'art cinétique a connu un grand succès. Mais la m