Par ou commencer ? Géographiquement par Toulon. Qui fut un peu le point de départ de Guillaume Monsaingeon pour ce voyage au pays des cartes. C’est dans cette ville portuaire que se tient l’exposition «Mappamundi», dont il est le commissaire. Après avoir créé l’auditorium du musée du Louvre et dirigé le centre culturel français de Rome, il a travaillé pour plusieurs musées italiens : Venise, Pompéi… C’est sa formation de philosophe et l’histoire qui l’ont amené à la cartographie.
En travaillant sur Vauban, Monsaingeon s’aperçoit que des plasticiens sont fascinés par la modernité de son traitement de l’espace. Il organise une première exposition «Mappamundi», plus historique, à Lisbonne, ville emblématique de l’école de cartographie portugaise. Déjà, il donnait à voir comment des artistes contemporains détournent les cartes et à quel point les cartes anciennes sont elles-mêmes des échappées belles.
C'est aussi cette démarche que l'on retrouve dans Mappamundi, arts et cartographie, qui, plus qu'un catalogue d'exposition, est un vrai livre d'art où se mêlent cartographie ancienne, littérature, philosophie et art contemporain. Il raconte ainsi «la remontée progressive de la carte, à l'arrière-plan chez Vermeer, jusqu'à devenir aujourd'hui une œuvre d'art».
A plat ventre sur un atlas
Guillaume Monsaingeon est né par hasard à Toulon, de père marin, et a passé beaucoup de temps à plat ventre par terre au-dessus d’un atlas. On peut déceler dans cette ville quelques indices : une place du Globe,