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Libération

Beyrouth désertée

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Les images du photographe Fouad Elkoury, prises à Beyrouth le siècle dernier, témoignent d’un monde déchiré et suspendu au-dessus du vide. Présentation avant exposition française.
publié le 14 mai 2013 à 15h48

Les clichés ont été réalisés par Fouad Elkoury, photographe franco-libanais né à Paris en 1952.  A une exception près, elles ont été prises à Beyrouth, entre 1979 et 1994. Les légendes ne sont jamais anodines, et l’espace urbain ici mis en scène n’est qu’une zone détruite, ravagée par la guerre. Et c’est cette violence qui rend d’autant plus touchante la présence d’invididus dans le cadre. Ces images seront exposées à partir de la fin du mois de mai à Photomed, festival de la photographie méditerrannéeene près de Toulon.

Selon Jean-Luc Monterosso, président et fondateur de la Maison européenne de la photographie et directeur artistique de l'événement, «Fouad Elkoury est l'un des photographes les plus emblématiques de sa génération». Exposé dans le monde entier, il a participé au célèbre ouvrage Beyrouth Centre Ville, qui rassemblait également Robert Frank, Raymond Depardon ou Gabriele Basilico, a représenté le Liban en 2007 à la Biennale de Venise. Le même Jean-Luc Monterosso le qualifie de «photographe engagé qui essaie à travers la photographie, non pas de changer le monde, mais de tenter de le mieux comprendre».

Beyrouth, que l’on voit sur les images du diaporama ci-dessous, n’existe plus. Ce qui est ruiné, ravagé, vidé de toute population, est, depuis une quinzaine d’années, en train d’être bétonné, réhabilité. Mais la géopolitique est toujours là, et rend tout projet susceptible de s’interrompre à tout moment. Car il est surtout question d’urban