Le curating - ou commissariat d'exposition, c'est tendance. Dans le sillage des commissaires stars (lire Hans-Ulrich Obrist, Next no 53) une pléiade de filières publiques ou privées proposent à présent des formations au curating et aux sciences de l'exposition.
Pour sa programmation d’été, le Palais de Tokyo a même organisé un concours international de commissaires, dont les 21 gagnants auront droit à leur miniexposition au sein de la mégaexpo «Nouvelles Vagues». Les débouchés sont pourtant incertains, et les revenus aléatoires.
Les dernières données disponibles, issues d’une étude de commissaires d’exposition associés, établissent que les trois quarts des professionnels en retirent moins de 5 000 euros annuels. Pire : pour 44 % d’entre eux, il s’agit d’une activité purement bénévole. Cependant, les compétences requises sont inversement proportionnelles aux revenus escomptés.
Dernier exemple en date, l'annonce passée par l'association Mains-d'œuvres, qui gère l'un des meilleurs lieux franciliens dédiés à l'émergence, à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). Son nouveau chargé des arts visuels devra en effet pouvoir justifier d'une bonne expérience artistique et administrative, mais aussi d'une réelle connaissance du milieu, d'une maîtrise de l'informatique et du Web, d'aisance rédactionnelle, parler l'anglais et posséder le permis de conduire. Rémunération ? 1 370