Hasard du calendrier, cet été, la Maison rouge met à l'honneur la scène artistique de Johannesburg, principale métropole de l'Afrique du Sud, alors que l'hypothèse de la disparition de Nelson Mandela est plus que jamais d'actualité (lire aussi page 9). L'exposition, intitulée «My Joburg» - diminutif (avec Jozi) que lui donnent ses habitants -, est au programme des festivités de la saison sud-africaine en France, qui ont débuté fin mai. Ce portrait artistique de la ville fait partie d'un cycle initié en 2011 par Paula Aisemberg et Antoine de Galbert, respectivement directrice et président de ce lieu dynamique dédié à la création artistique actuelle.
La première ville passée au crible était Winnipeg, la capitale du Manitoba au Canada. Moins autarcique, Johannesburg a depuis vingt ans révélé plusieurs grands noms, tels David Goldblatt, William Kentridge, Guy Tillim ou encore Santu Mofokeng. Paula Aisemberg et Antoine de Galbert, également commissaires de l'exposition, sont allés à plusieurs reprises sur place pour sonder la vitalité de cette ville tentaculaire. De leurs voyages, ils ont compilé les créations d'une cinquantaine d'artistes, dont les sujets, pour nombre d'entre eux, abordent les problèmes sociaux et politiques qui portent les stigmates de l'histoire du pays, même «si certains sont nés après la fin de l'apartheid, en 1991», observe Paula Aisemberg. Ajoutant : «Ils viennent de tous les horizons, ont entre 22 et 87 ans, il y a des Blancs, des Noi