Des cendres saisies chez la mère d'un Roumain accusé d'avoir commis un spectaculaire vol de toiles de maîtres aux Pays-Bas contiennent «des fragments typiques de tableaux à l'huile brûlés», a précisé jeudi à l'AFP le musée chargé de leur analyse.
«On a découvert des pigments spéciaux pour les peintres, très chers, qui ne sont plus utilisés depuis la deuxième moitié du XXe siècle», a déclaré le directeur du Musée national d'Histoire de la Roumanie, Ernest Oberländer-Tarnoveanu. Il a précisé que ces pigments identifiés dans les cendres, à base d'étain, de plomb et de zinc, étaient utilisés depuis la période de la Renaissance mais sont aujourd'hui interdits. L'analyse a révélé des «restes de tableaux, un ou plusieurs, avec des traces de peinture bleue, jaune et rouge (...) et des clous» (voir la vidéo, en anglais, de la BBC).
Enterrés dans un cimetière
Le directeur du musée n'a toutefois pas voulu indiquer s'il considérait que les tableaux volés – dont un Picasso, deux Monet et un Gauguin –ont été brûlés. «C'est aux enquêteurs de le déterminer», a-t-il ajouté. Le parquet qui suit cette affaire a indiqué «qu'aucune conclusion ne peut être tirée» sur le sort des toiles tant que l'enquête sur une éventuelle destruction se poursuit.
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