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Critique

Roy Lichtenstein, pas si comics

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Whaam ! Le centre Pompidou expose 126 pièces du manitou pop. Avec le parti pris de montrer d’autres facettes de sa créativité.
publié le 31 juillet 2013 à 20h46

Lorsqu'on lui a proposé d'être la commissaire de la première rétrospective à Paris de Roy Lichtenstein (1923-1997), Camille Morineau savait qu'il s'agirait de la quatrième et dernière étape, programmée tardivement, d'une exposition déjà présentée à l'Art Institute de Chicago, à la National Gallery de Washington et à la Tate Modern de Londres. Elle a vite compris qu'avec une immobilisation trop longue des œuvres pour les prêteurs, elle ne pourrait disposer de toutes celles présentées dans les escales précédentes. Mais finalement cela ne tombait pas si mal : les 900 mètres carrés de la galerie 2 du centre Pompidou étaient loin de lui offrir une superficie aussi grande qu'à la Tate. Et elle allait ainsi pouvoir faire sa propre exposition, comme elle avait signé «son» Gerhard Richter, lors de l'été 2012.

Jaune, rouge, bleu. Des accrochages précédents, il ne reste donc ici qu'un tiers des œuvres. Pour compenser ce manque, Camille Morineau a procédé à d'autres emprunts afin d'arriver à 126 pièces (contre environ 160 à Londres). Mais surtout elle est allée chercher dans d'autres directions pour ne pas se limiter aux seuls tableaux, et a pris le parti de montrer que Roy Lichtenstein n'était pas qu'un peintre - mais qu'il a aussi toujours pratiqué la sculpture et l'est