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Libération
Reportage

Le MasToc fait d’une pierre grand coup

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MP2013. Le groupe marseillais les Pas perdus a installé un bâtiment-sculpture dans les cités d’Arles.
La bergerie et la buvette des Pas Perdus, «Au bon vent». (Photo Guy-André Lagesse)
publié le 18 août 2013 à 21h26
(mis à jour le 20 août 2013 à 10h24)

Pour la majorité des gens, Arles est avant tout une ville antique, patrimoine de l'Unesco. C'est aussi une ville de l'été avec ses Rencontres, l'un des plus importants festivals photo d'Europe (Libération du 15 juillet), et les Suds, l'un des rendez-vous majeurs des musiques du monde. Moins connue est la ville de 53 000 habitants où l'on vit aussi l'hiver et qui affiche un taux de chômage de plus de 16%, notamment dans les quartiers dont les cités n'attirent personne d'autre que leurs habitants. Immerger des artistes dans ce type d'environnement aboutit généralement à des projets où la bonne conscience politique le dispute au démagogique, où l'action sociale échappe rarement à l'instrumentalisation des artistes.

Histoire. Le travail mené par le groupe artistique marseillais les Pas perdus, dans le quartier de Griffeuille, mérite le voyage d'un quart d'heure à pied du centre historique. Sans dépaysement dans un premier temps, puisque l'on débouche directement sur le Mas acheté au XVIIe siècle par Jacques Griffeuille et que Van Gogh a représenté dans l'une des toiles de sa période arlésienne. Ici s'arrête le patrimonial en pierres nobles et commence l'histoire industrielle, avec l'arrivée des ouvriers du chemin de fer à la fin du XIXe pour finir par la livraison des logements sociaux en 1968. C'est là que le