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Critique

Point d’orgue sur Matisse

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Arts . Pour les 50 ans du musée Matisse, une exposition célèbre les rapports du peintre avec la musique et la danse.
publié le 28 août 2013 à 20h06

«Nice a une dette envers Matisse, il est temps de la payer.» Cette réflexion de bon sens, formulée par Olivier-Henri Sambucchi, directeur de la culture de la ville, a joué dans la décision du maire, Christian Estrosi, de dédier cette saison d'été au peintre. Et de la confier à quelqu'un assez éloigné de la politique locale : Jean-Jacques Aillagon.

Un sympathique fouillis règne sur cette initiative, réglée à la va-vite, non sans arrière-pensées électorales. Huit expositions éclectiques sont réparties dans la cité (lire page suivante).L'occasion de dévoiler un don de Claude Duthuit, petit-fils du peintre, disparu en 2011, et de son épouse, Barbara : la Piscine, transposition en céramique de la frise de nageuses découpées dans du papier bleu que Matisse avait placée en haut des murs blancs de son appartement du Régina lors d'un été 1952 particulièrement étouffant. Ni la triste couleur papier kraft, ni la mise en espace ne parviennent néanmoins à rendre la grâce ailée de ce ballet aquatique.

Intimité. Nice avait une meilleure raison encore de rendre hommage à ce géant de l'art moderne : le cinquantième anniversaire de l'ouverture du musée Matisse, inauguré en 1963 - il était temps, trente-six ans après son arrivée à l'hôtel Beau Rivage et neuf ans après sa mort (lire ci-contre) -, dans une maison du XVIIe siècle donnant sur un parc, pour accueillir les donations de l'artiste et de ses pro