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Libération

Poutine ne veut pas se voir en peinture (surtout en nuisette)

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A Saint-Pétersbourg, la police a saisi des toiles irrévérencieuses pour le président russe ou le chef de l'église orthodoxe. Le peintre s'est réfugié en France.
Trois autres toiles ont été saisies par la police dans la galerie de Saint-Petersbourg. (Photo DR)
publié le 28 août 2013 à 12h16
(mis à jour le 28 août 2013 à 15h53)

Vladimir Poutine peint, mais n'aime pas être peint. Surtout en déshabillé. La police a saisi dans une galerie de Saint-Pétersbourg un tableau du président russe en nuisette coiffant Dmitri Medvedev, qui porte, quant à lui, un soutien-gorge. Le titre de l'œuvre : Travesty. Le peintre a quitté la Russie.

Alertée «par un citoyen qui a estimé que les tableaux exposés étaient en infraction avec la législation russe», la police russe a saisi mardi quatre œuvres du petit établissement privé baptisé «Musée du pouvoir», a confirmé à l'AFP le porte-parole de la police, Viatcheslav Steptchenko.

Les policiers sont venus au musée armés de kalachnikov, a raconté à l’AFP Alexandre Donskoï, fondateur de l’établissement inauguré à la mi-août sur la perspective Nevski, en plein centre de l’ancienne capitale impériale. Le musée est désormais sous scellés et le peintre Konstantin Altounine, auteur des toiles, a fui la Russie et se trouve en France, a ajouté Alexandre Donskoï, ex-maire d’Arkhanguelsk passé à l’opposition, qui avait été poursuivi et emprisonné après avoir fait état de ses ambitions présidentielles à l’élection de 2008.

«Les experts examinent actuellement» les toiles saisies, a le porte-parole de la police sans préciser quelles lois russes cette exposition aurait pu violer. La loi évoquée pourrait être celle contre la «propaga