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Libération

Ça planche au Lavoir moderne parisien

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Initiative . En soutien au bastion culturel menacé de fermeture, une compagnie théâtrale s’engage.
publié le 30 août 2013 à 20h06

Comme un leitmotiv, la compagnie théâtrale Loin devant présente en ces mots sa nouvelle pièce, Avant la nuit, jouée in situ en soutien au Lavoir moderne parisien (LMP) : «Ils ont décidé de ne plus subir le monde actuel.» Se battre, c'est justement la raison d'être du LMP, ce bastion culturel de la Goutte d'Or, toujours empêtré dans un conflit avec la mairie du XVIIIe arrondissement.

La Ville n'a pas usé de son droit de préemption pour acheter les murs, les cédant de facto à un promoteur immobilier privé, favorable à la fermeture du site. Procréart, l'association qui gère le LMP, n'est plus en mesure d'assurer l'équilibre financier. La faute aux loyers qui flambent. «Nous étions autonomes pendant quatorze ans. Mais les loyers ont doublé en dix ans et nous ont rendus dépendants des collectivités territoriales.»

Pétition. Si jusqu'en 2011, la mairie a subventionné l'association à hauteur de 50 000 euros, elle a désormais décidé de couper les vivres. Hervé Breuil, fondateur et ex-directeur, en première ligne dans le combat pour le LMP, évoque un courrier adressé par le bureau des affaires culturelles, notifiant que «le Lavoir moderne parisien ne correspond pas à la politique culturelle de la Ville.»

Certes, une pétition pour la sauvegarde du LMP a dépassé les 20 000 signatures, preuve de l'intérêt porté par le public. Et la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, s'est engagée à préserver le li