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Critique

Impressions balnéaires

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Arts. La manifestation normande, qui met à l’honneur les peintres impressionnistes dans plusieurs villes, s’immerge cette année dans une thématique aquatique.
«L'Anse des Pilotes et le brise-lames est», Le Havre, 1903 de Camille Pissarro. (Photo Dallas Museum of Art. Collection particulière)
publié le 30 août 2013 à 19h06
(mis à jour le 2 septembre 2013 à 9h52)

De tous les événements artistiques ayant mobilisé les provinces françaises cet été, le festival Normandie impressionniste est le plus réussi. Fort d’une première expérience il y a trois ans, avec davantage de préparation et un soutien des collectivités qui ont engagé 5 millions d’euros, il rassemble 600 projets sur un large territoire, couvrant toute la région. Avec des incursions le long de la Seine, à Giverny et jusqu’à Paris même, où furent honorés Paul Signac et Eugène Boudin.

Tous les acteurs locaux s’accordent à dire que le label a créé une dynamique, favorisant une fréquentation en hausse avec une forte participation d’étrangers. Sur la côte normande, une compagnie comme le Grain de sable porte à elle seule 80 initiatives, en bateau ou en train, en passant par des lectures (Marie-Christine Barrault, Fanny Cottençon). La manifestation repose sur une sérieuse équipe de coordination, appuyée par un comité scientifique présidé par Erik Orsenna et bénéficiant de la logistique de la Réunion des musées nationaux (RMN).

Chevalet. A partir du thème commun de l'eau, le festival a endossé des expositions de qualité aux musées de Caen, du Havre et de Rouen. Cette dernière ville, que Laurent Fabius, initiateur du festival, rêve de porter à la tête d'une grande Normandie, accueille le gros des chefs-d'œuvre : 40 tableaux sur les 100 exposés sont signés Claude Monet, qui a fondé sa bataille de l'impressionnisme sur la représentation de l'eau.