Menu
Libération

Manifesta 10, biennale à remous en Russie

Article réservé aux abonnés
Arts. Les lois homophobes de Poutine font tiquer sur le choix de Saint-Pétersbourg pour l’édition 2014.
Le musée de l'Ermitage, à Saint-Pétersbourg. (Photo Johanna Huber. Sime Photononstop. )
publié le 5 septembre 2013 à 19h56

Où ira Manifesta 10 en juin 2014 ? La presque célèbre biennale d'art contemporain européenne, dont la particularité est d'être itinérante, de changer de dates annuellement, et de choisir des lieux un peu inattendus mais historiquement hybrides (par exemple le Trentin-Haut-Adige en 2008, dans le sud Tyrol, ou les mines de Genk, en Belgique, en 2012), est programmée pour sa prochaine édition à Saint-Pétersbourg, en Russie, au musée de l'Ermitage, un lieu pas franchement hors norme, et dans un pays pas officiellement modernité-friendly.

A l'annonce du choix de la ville russe par Hedwig Fijen, la directrice de Manifesta (la France avait été un temps pressentie pour 2014), une pétition a été lancée en ligne début août sur Change.org, par le curateur irlandais Noel Kelly.

Etau. Il y indique qu'étant donné l'homophobie officielle du Kremlin (les touristes suspectés d'homosexualité pouvant être arrêtés et détenus deux semaines), Manifesta lancerait un signe positif à la communauté LGBT en boycottant la Russie. Plus avant, si l'on se rappelle que toute «propagande homosexuelle» (on imagine volontiers le nombre d'œuvres d'art possiblement concernées par cette loi vague) tombe sous le coup d'une censure pour pornographie