Doug Aitken a toujours relié l'homme à son environnement, ses terres d'accueil, ses errances. Photographe, vidéaste, sculpteur, ce Californien de 45 ans a bien souvent multiplié les écrans, projeté ses films en dehors des galeries, dématerialisé l'architecture de bâtiments (intérieurs et extérieurs), utilisés comme support et plus seulement comme abri. Cette fois, Aitken, artiste plurimédias dont l'une des installations remporta le prix international de la Biennale de Venise en 1999, a choisi de sillonner les Etats-Unis avec Station to Station, l'un des projets les plus grands publics de sa carrière. L'Ouest américain et le mythe du rêve que représente ce territoire hantent l'artiste. Alors, cette fois, il a choisi de traverser le pays d'Est en ouest (de New York à Oakland), à bord d'un train dont le voyage fait escale dans neuf villes, durant trois semaines.
Chaque gare accueille un vaste happening le temps d’une soirée mêlant concerts, installations, cuisine nouvelle. Le train, dont l'accès est réservé aux artistes, est parti de New York le 6 septembre et terminera sa course à Oakland, via San Francisco le 28 septembre. Il sera ce soir à Chicago puis filera vers Minneapolis (Minnesota), Santa Fe au Nouveau-Mexique et d’autres villes moins célèbres comme Winslow (10 000 habitants) dans le désert d’Arizona non loin du Roden Crater de James Turrell, et Barstow en Californie, ville perdue de la route 66.
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