Deux rencontres, liées à l'actualité de l'exposition, vont marquer la fin du mois au Quai-Branly. Le 27 septembre, à l'initiative de la Fondation Total, une table ronde parlera de Présence africaine (1), revue dont Ratton rédigea en 1951 le numéro consacré aux «arts nègres». Il sera question de l'accueil réservé à une exposition sur le campus de Dakar, organisée il y a deux ans par la Fondation, sur l'histoire de cette parution émancipatrice ( Libération du 22 avril 2011), dont Michel Leiris fut un grand soutien. Kahnweiler y commenta pour sa part les rapports du cubisme aux arts africains.
Le colloque clôturant l'exposition est prévu les 20 et 21 septembre (2) pour explorer cette attirance vers «le primitif» qui servit d'«ancêtre mythique à l'art moderne», pour paraphraser l'un des intervenants, Carlo Severi.
Parmi les artistes précurseurs, l’anthropologue Daniel Fabre citera George Catlin, allé dans les années 1820 à la rencontre des Indiens des plaines. Il fit sensation quand il présenta ses peintures et des objets indigènes en 1845 à Paris. Yaëlle Biro, du Metropolitan Museum de New York, soulignera l’importance des marchands dans la dissémination des arts africains et océaniens, dont Ratton fut une figure, après Paul Guillaume ou Joseph Brummer. Anthropologue à l’université de Lisbonne, Nélia Dias étudiera le rôle singulier que joua la France dans