Une marchande d’art a reconnu lundi à New York avoir vendu pendant près de quinze ans des dizaines de fausses œuvres d’art moderne à deux galeries new-yorkaises réputées, lesquelles les avaient revendues pour plus de 80 millions de dollars.
Glafira Rosales, Américaine d’origine mexicaine, a plaidé coupable devant un juge fédéral, épilogue d’une saga judiciaire ayant duré près de deux ans. Entre 1994 et 2009, Mme Rosales, basée à Long Island, avait vendu 63 œuvres jamais vues auparavant, pour la plupart des toiles signées Jackson Pollock, Mark Rothko, Robert Motherwell, Franz Kline, Willem de Kooning, Barnett Newman ou San Francis, selon l’acte d’accusation.
Elle les avait vendues à deux prestigieuses galeries new-yorkaises pour 33,2 millions de dollars. Les galeries - non identifiées dans l’acte d’accusation qui précise cependant que l’une d’elle a fermé en 2011 - les avait revendues pour plus de 80 millions de dollars.
Glafira Rosales, 57 ans, avait affirmé tenir une cinquantaine de ces œuvres de l’héritier suisse - et qui voulait rester anonyme - d’un collectionneur. Treize autres venaient selon elle d’un collectionneur espagnol les ayant lui même obtenus d’une galerie, et dont elle représentait les intérêts. Aucun des deux hommes n’existait.
Il s’agissait de faux, peints par un artiste chinois du Queens à New York, à la demande de Mme Rosales, et ensuite traités pour y ajouter la patine du temps par son compagnon espagnol. Le peintre du Queens, auteur des faux, était payé plu