La Biennale de Lyon, c'est bien. Le directeur artistique est Thierry Raspail, qui dirige le musée d'Art contemporain de Lyon, et le commissaire invité pour cette 12e édition est Gunnar B. Kvaran, qui dirige le nouveau musée Astrup Fearnley d'Oslo. Il y a cinq lieux, 200 000 visiteurs, une navette fluviale, à boire et à manger. D'ailleurs, le café a changé d'étage : avant, il était sur le toit de la Sucrière, maintenant il est en bas.
La Sucrière est une ancienne usine à sucre entre le Rhône (à droite, en principe) et la Saône (à gauche). Au café, on a installé une sorte de jardin japonais, c’est une œuvre en bambous sur les frontières, les conflits et la paix. Le type qui fait ça s’appelle Xu Zhen, il est de Shanghai en Chine, mais il signe ses œuvres MadeIn Company. Dans la salle à côté du café, Xu Zhen a mis plein de vitrines comme dans les vieux musées d’histoire naturelle et dans chaque vitrine, il y a une silhouette en carton d’un mec chauve qui fait des gestes et puis le même geste, découpé sur des photos, dans différentes religions et cultures, par exemple les bras tendus vers le ciel ou le geste d’être couché par terre.
Accouchement. Un enfant avec sa maman demande à son grand frère : «Paul, vient expliquer, s'il te plaît.» Paul dit : «Alors, là, il est couché par terre parce qu'il proteste, parce qu'il y a des pays pas comme en Europe où les gens sont opprimés et alors ils manifestent mais enfin c'est aussi