La performance new-yorkaise de Banksy, Better Out than In (Mieux dehors que dedans), vient de se terminer. Qu'en reste-t-il? Si la majorité des œuvres graffées quotidiennement dans la ville ont suscité l'admiration des badauds, certaines sont restées incomprises, comme la peinture d'un petit garçon en train de tagger «Ghetto for Life» sur un mur du Bronx. D'autres ont disparu bien trop vite, valeur marchande oblige. La plupart des œuvres ont été repeintes, taguées, abîmées, ou détruites. Et New York, Mecque des street artists -«New York attire les graffeurs comme un vieux phare sale. On veut y tous faire nos preuves […]», rappelait Banksy dans une interview au Village Voice- n'a pas forcément été réceptive à l'humour de l'Anglais. La communauté locale se montre sceptique, voire déçue, par ce mois de création. Elle lui reproche presque d'être trop populaire.
«Une force de frappe impressionante»
«Il réussit à toucher tant de monde, à faire tant parler d'art, qu'il est impossible de ne pas l'aimer», commence Kathy Grayson, directrice de la galerie The Hole, soutenant de nombreux graffeurs new-yorkais. «Mais sa statue de Ronald Mc Donald se faisant cirer les chaussures par un jeune homme, je l'ai trouvé gênante. C'est une critique libérale de gauche trop attendue, trop douce, trop littérale.» Et d'en profiter pour prendre la défense des graffeurs du cru, comme Jim Joe ou le collectif TWD, «ceux qui graffent les panneaux publicitaires new-yorkais ass