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ENSEIGNEMENT

Ecal: une école d’art suisse designée pour le succès

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Avec ses profs prestigieux, un accent mis sur la pratique et une com habile, l’établissement, fondé il y a presque deux siècles, fait figure de modèle.
«Watchit» (2012) de Tiphanie Mall. (Photo Tiphanie Mall / ECAL)
publié le 1er décembre 2013 à 17h06
(mis à jour le 2 décembre 2013 à 10h13)

Fondée en 1821, l’Ecole cantonale d’art de Lausanne est installée depuis 2007 à Renens, en Suisse. Dans cette banlieue travailleuse de Lausanne, une ancienne usine de bas nylon a été rénovée par l’architecte Bernard Tschumi. Depuis, toutes les disciplines enseignées - arts visuels, cinéma, design graphique, design industriel, photographie et media & interaction design - y sont ainsi rassemblées. Dirigée aujourd’hui par le designer Alexis Georgacopoulos, né à Athènes en 1976, l’Ecal compte 580 étudiants et offre une année propédeutique, six bachelor, quatre masters et un MAS (diplôme d’études approfondies) autour du luxe.

Recettes. C'est en 1994 qu'un nouveau directeur (qui restera jusqu'en 2011), Pierre Keller, a relancé cet établissement un peu essoufflé. Ancien graphiste, photographe, enseignant, amateur de cinéma et de jazz, il était partout, s'occupait de tout. Du canton de Vaux à Paris, de Dubaï à la Chine, il a tissé un incroyable réseau politique et artistique. Et l'Ecal est devenue une école star.

Ses recettes restent en vigueur : une formation courte mais intense et de nombreux workshops. En faisant appel à des professeurs venus du monde entier, des professionnels très reconnus. Pour le design de produits, discipline phare, Pierre Charpin, mais aussi la jeune Pauline Deltour. Pour le cinéma, Olivier Assayas, Lionel Baier, Nathalie Baye. Plus Thomas Mailaender photographe en vogue (lire ci-dessus), l'artiste Chris