Venez donc dans le coin le plus vibrionnant de Paris visiter le chaudron des cultures populaires. Les quartiers de la Goutte-d'Or et de Château-Rouge (entre le boulevard Barbès et la rue Stephenson, dans le nord de la capitale) voient aujourd'hui toutes sortes de lieux fermer et ouvrir à cadence accélérée, au gré d'initiatives privées ainsi que du volontarisme affiché par la Ville de Paris et le maire du XVIIIe arrondissement, Daniel Vaillant. Depuis quelques jours, Gibert s'est substitué à Virgin sur le boulevard, reprenant les 1 800 m2 laissés vacants. Au sud, le beau cinéma Louxor, rouvert l'an dernier, semble avoir trouvé son public, tout comme le Centre musical Fleury-Barbara, créé à la Goutte-d'Or il y a six ans.
Un «café social», lieu de rencontre pour migrants âgés, s’est installé au 1, rue Dejean, tandis qu’en face, la dernière charcuterie du quartier, le divin Cochon d’or, a baissé son rideau l’année dernière. Tout autour, le Rungis des produits africains ne cesse de se développer, donnant au quartier Château-Rouge une énergie de centrale nucléaire et une agitation de hall de gare. L’Olympic Café, rue Léon, a fermé ses portes, mais des travaux sont en cours. De l’autre côté de la rue, la salle de spectacle du Lavoir moderne parisien tente de survivre. Et pas loin, à l’angle des rues Myrha et Léon, devrait bientôt s’élever le Studio 360°, lieu d’accueil de musiciens porté par la maison de production Accords croisés, spécialisée dans les musiques