Fête à Orsay, mélodrame à Beaubourg, crise de confiance au musée Picasso : les établissements donnent du fil à retordre au ministère de la Culture, qui est manifestement déterminé à reprendre la main, après une période de laisser-faire sous Frédéric Mitterrand.
Dès son arrivée au pouvoir, la gauche s'était ainsi débarrassée de la présidente du Centre des monuments nationaux, Isabelle Lemesle, dont la gestion erratique avait donné lieu à un rapport sévère de l'inspection des affaires internes. Anne Baldassari (lire ci-contre) avait eu elle-même droit à son lot de critiques du même service, sans subir le même sort. Il y a peu, le cabinet du ministère se montrait plutôt rassurant quant au sort du musée Picasso. Mais les nuages se sont accumulés, émoussant la patience des autorités de tutelle.
Le ton, aussi, change. A la veille de Noël, Aurélie Filippetti a eu une explication avec le président du centre Pompidou, Alain Seban, qui entendait congédier une conservatrice d'une manière jugée assez cavalière. Ex-conseiller de Jacques Chirac, ce dernier a dû faire machine arrière, ce qui n'a pas empêché le Monde de revenir à la charge en contestant vivement ses méthodes.
A la fin de l'année, le ministère a également ouvert une petite enquête sur un épisode curieux survenu au musée d'Orsay. Parfois critiqué pour son attitude envers le personnel, Guy Cogeval, son président, s'est vu reprocher par le Canard enchaîné d'avoir fêté son mariage avec son compagnon brési