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Libération
Critique

Contes et fables de Garouste, tome II

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L’artiste présente une trentaine de toiles et sculptures à la galerie Templon.
publié le 24 janvier 2014 à 17h56

Trois ans après son exposition inspirée par le Faust de Goethe, Gérard Garouste revient à la galerie Templon, pour présenter ses Contes ineffables. L'artiste, qui se nourrit depuis des années des maîtres et textes anciens, poursuit ici son incursion dans l'univers des contes et des fables, en présentant une vingtaine de toiles et une dizaine de sculptures. On y retrouve Tintin et Milou, La Fontaine, la tradition ashkénaze ou le Talmud, Don Quichotte, des thèmes de la peinture romantique… dont il se sert pour interpeller le présent.

Comme toujours, il y a chez lui un monde peuplé de personnages difformes, effrayants, renfermant souvent des portraits de ses proches (Jean-Michel Ribes, avec qui il débuta sur les planches) ou des autoportraits. Comme dans le Sarcophage (2012), souvenir de ses lectures d'enfance, où il se peint en Tintin dans les Cigares du pharaon, ou encore affublé de grandes oreilles dans Ouroboros et l'âne (2012). «Tableaux et sculptures sont construits comme un rêve et leur logique dérive de flux imprévisibles, créant un effet de flottement», souligne l'historienne d'art Hortense Lyon dans le catalogue. Ces grandes toiles inspirées du Tintoret, du Greco, du Titien, de Chagall ou de Picasso, sont composées d'images explicites et subliminales, comme dans le Centaure et le nid d'oiseaux (2013), où se mêlent le nid d'oiseau du Talmud et le Lotus bleu de Hergé. Ces visions renvoient aussi au t