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BATISSE

Brégançon : le fort en est jeté

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Boudée par les présidents de la Ve République, la résidence d’Etat devient un Monument national.
Anouk Ricard. Née en 1970. Dernier album paru: «Plan Plan cul cul» (Les Requins marteaux). (Dessin Anouk Ricard)
publié le 29 janvier 2014 à 20h26

Le fort de Brégançon sort du domaine présidentiel. Résidence officielle des présidents de la République depuis 1968, cette bâtisse perchée sur un piton rocheux de la côte varoise devient un monument national et pourrait être partiellement ouverte au public dès la fin juin. Tout comme l'hôtel de la Marine, place de la Concorde à Paris, ce lieu de villégiature des chefs d'Etat sous la Ve République va rejoindre la liste des 98 sites gérés par le Centre des monuments nationaux (CMN).

Paparazzis. La décision de changer l'affectation de cette ancienne place forte militaire, dont les premiers aménagements remontent au XIIe siècle, a été prise en octobre par François Hollande qui souhaitait l'ouvrir au public, plutôt que de la voir convertie en hôtel. Prévue pour être saisonnière, l'exploitation du lieu n'a cependant rien d'évident. Son accès est compliqué en raison des domaines privés à traverser pour y pénétrer et, à la différence de l'hôtel de la Marine, le site ne sera pas facile à rentabiliser. Cet été servira de «période d'observation», selon le CMN.

Réputé austère en dépit d’un emplacement et d’une vue exceptionnels, ce site au confort assez sommaire est loin d’avoir fait l’unanimité parmi les sept présidents et leurs entourages qui l’ont fréquenté avec une assiduité variable. Principal défaut, la propriété est très exposée aux regards extérieurs en raison de la proximité de la plage de Bormes-les-Mimosas, où