Juste trentenaire, Mathieu Cherkit fait preuve d'un sens peu commun de l'espace, des accords colorés et de l'ornementation. Autant de qualités totalement anachroniques. Surtout que ses peintures ont toutes pour sujet une maison vieillotte et encombrée de bimbeloterie kitsch, sur les hauteurs de Saint-Cloud, qu'il habite à la suite de ses parents et de ses grands-parents. Sauf qu'il en peint les moindres recoins exigus comme s'il s'agissait de vastes étendues du Far-west, dans des perspectives ingénieusement distordues et des lumières somptueusement irréelles, en fils naturel de David Hockney et du Roman Polanski du Locataire.
Mathieu Cherkit, Circulation intérieure, jusqu'au 15 février, galerie Jean Brolly, Paris (jeanbrolly.com)
En matière d'art, Senlis évoque spontanément le Moyen-Âge. Pourtant, entre château royal et cathédrale se niche depuis 2009 un joyau très contemporain. Fondée et animée par les quadragénaires Hervé et Estelle Francès, cette fondation abrite selon leur souhait une collection ébouriffante d'«œuvres que l'on n'oublie pas. Même si elles dérangent ou choquent ». Comme tête d'affiche, cette nouvelle session présente le plus bad boy des Young British Artists, Gavin Turk, entouré pour l'occasion des frères Chapman, de Subodh Gupta ou encore Guillaume Bresson.
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Gavin Turk, Vestiges, du 7 février