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En quête high-tech des trésors du passé

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A Florence, 200 scientifiques ont dressé un bilan des techniques de pointe dans l’étude de l’art.
A Florence même, des marbres ou des bronzes de Donatello, Verrocchio et Ghiberti ont été ainsi restaurés par un nettoyage au laser. (Photo, «Protome Carafa» de Donatello). (Photo AFP)
publié le 11 mars 2014 à 20h36

Fra Angelico, Vinci, Raphaël, Pollock… La semaine passée, à Florence, quelques privilégiés ont eu le plaisir de découvrir un trésor caché dans la forteresse des Médicis. Plus de 200 scientifiques sont venus discuter pendant trois jours du bilan et des suites d’un programme passionnant de recherches européen, chapeautant 270 projets consacrés à l’art et la science, Charisma. A l’abri des murailles, le laboratoire des biens culturels révèle comment des techniques de pointe sont appelées à jouer un rôle crucial pour renouveler l’étude de l’art.

Coloris. Un technicien teste le nettoyage d'une peinture sur plâtre par laser, dont le bip-bip se calcule en nanosecondes (milliardièmes de seconde). Pour Michel Menu, chef du laboratoire des musées de France au Louvre, cette technique «apparaît comme une des plus prometteuses de la recherche». Le directeur du musée du Parthénon, Dimitrios Pandermalis, a ainsi exposé comment le nettoyage au laser avait permis de retrouver d'infimes traces de polychromie sur une cariatide et de créer une image destinée au public simulant les coloris disparus. A Florence même, des marbres ou des bronzes de Donatello, Verrocchio et Ghiberti ont été ainsi restaurés.

La Muette, un des plus beaux portraits de Raphaël, inspiré de la Joconde, passe une «tomographie par cohérence optique», permettant de calculer l'épaisseur des vernis afin de les enlever sans toucher à la couche picturale. Ce scanner