Quand il disparaît soudainement, le 5 mai 2013, Michael Biberstein (né en 1948) travaille depuis plusieurs années à l'élaboration d'un projet qui lui tient à cœur: la création d'un ciel pour l'église de Santa Isabel dans le quartier de Campo de Ourique, à Lisbonne. Lorsqu'il évoquait cet édifice achevé en 1765, hormis son plafond laissé brut faute de budget, Michael Biberstein disait qu'il était «une pierre précieuse gardée à l'intérieur d'une boîte noire avec un sombre couvercle gris».
Tous les acteurs de ce projet, initié en 2009, ont unanimement décidé d'en poursuivre la réalisation. La maquette est actuellement présentée à la galerie Jaeger Bucher à Paris permettant ainsi au visiteur de rentrer et d'appréhender lui-même de l'intérieur ce que l'artiste envisageait pour le bâtiment.
A la place de ce toit sombre, Michael Biberstein en avait imaginé un plus lumineux, une progression de tonalités froides vers des gammes plus chaleureuses. Un univers proche de son travail pictural, reflet de paysages intérieurs en perpétuel mouvement.
De grandes compositions, que l'on peut également (re)voir dans l'un des espaces de la rue de Saintonge depuis ses premiers travaux des années 80 à ses toiles les plus récentes, réalisées juste avant son décès. Evocation pour certaines, des paysages de Vernet, de Caspar David Friedrich, de Turner, Monet, Cézanne, Rothko… Cette exposition a pour but d