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EXPO

«Sensing Spaces», architactile

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Paris Design Weekdossier
Des œuvres à toucher ou à ressentir à la Royal Academy de Londres.
L'igloo du Burkinabé Diébédo Francis Kéré. (Photo Academy of Arts. London. James Harris. Kéré Architecture)
publié le 21 mars 2014 à 19h06

Dans la cour de la Royal Academy, à Londres, des colonnes orangées sont posées sur les pavés. Ce sont comme des briquettes de plastique géantes jetées là par l'architecte portugais Alvaro Siza. Ce jour de mars, un homme traverse la cour, s'installe sur l'une d'elles pour lire le journal. A quelques mètres de là, des collégiens en visite tapotent sur une autre, pour voir si c'est creux. Tripoter des œuvres, s'asseoir dessus… Ce ne serait pas interdit ? Eh bien non. Et c'est tout le propos de l'exposition en cours, «Sensing Spaces», dont ces poutres sont le préambule extérieur. «Ressentir les espaces», voilà le topo défini par la commissaire de l'exposition, Kate Goodwin : «Donner aux visiteurs une expérience physique des lieux, leur permettre de comprendre l'architecture avec les sens. Non pas seulement la vue mais également l'odorat, le toucher, l'ouïe…» Elle dit avoir voulu «présenter la discipline sans maquettes ni photos» : «La plupart des présentations d'architecture nous montrent des éléments qui ne sont pas dans la salle. On ne voit qu'une représentation.»

Ensemble 

de Pezo von Ellrichshausen. Photo Royal Academy of Arts London. James Harris. Pezo von Ellrichshausen.

Dans les salles de la Royal Academy, sept praticiens ont été invités à livrer des propositions sensorielles, à construire des installations qui se touchent, se sentent ou s'écoutent. Une fois dépassées des fausses arches classiques du Portugais Eduardo Souto de Mou