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Libération
Art Brut

Comme sur des roulettes

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Lausanne ouvre sa Collection de l’art brut à «Véhicules», une exposition exhaustive et ludique.
«Sans titre», de Fausto Badari, 2011. (Photo : Caroline Smyrliadis, Atelier de numérisation - Ville de Lausanne Collection de l’Art Brut, L)
publié le 24 mars 2014 à 17h06

Dans cette exposition suisse qui fait plaisir aux enfants, on montre jusqu’à fin avril des véhicules selon une organisation répartie en trois espaces : terre, eau, air - trains, voitures, tram, bus, barques, paquebots, avions, ballons, fusées, etc. Soit tout ce que l’on peut imaginer en terme de moyens de transport. L’exhaustivité et la sortie familiale ne sont pourtant pas le but recherché ici, à la Collection de l’art brut de Lausanne.

La première biennale du genre, voulue par la nouvelle directrice des lieux, Sarah Lombardi, est une manière de classer autrement une collection de 60 000 pièces. «Nous avons choisi pour cette première une thématique, explique Anic Anzi, commissaire de l'exposition. Mais les prochaines éditions pourront s'articuler autour de techniques communes, comme le collage ou le crayon.»

Une occasion de regarder sous un angle donné quelque 250 œuvres, de redécouvrir celles de Carlo, dont les bonshommes apparaissent soudain en équilibre sur leurs barques, quand on les voyait surtout comme les éléments identiques d’une foule.

Mais l'exposition fait aussi plaisir aux enfants, car les véhicules montrés ont souvent l'air de jouets. Bien que, de ses bateaux et avions en matériaux de récupération, le Suisse François Burland dise que ce sont «des jouets coupants avec lesquels on ne peut pas jouer mais qui font rêver», rappelant la difficulté, voire la douleur, à partir de laquelle naît souvent l'art brut.

Archiminutieuses ou rudimentaires