Mai, mois du Kunsten. Le festival bruxellois, dont le nom complet s'écrit «KunstenFestivaldesArts» - en un seul mot -, redémarre le vendredi 2 mai pour trois semaines d'agitation non-stop. «Résolument urbain et cosmopolite», réunissant «autour d'un même projet de nombreuses institutions tant flamandes que francophones», ainsi que le rappelle le programme, le Kunsten maintient la flamme d'une Europe de la création allergique aux nationalismes et ouverte aux formes nouvelles.
Dans 100% Brussels, le collectif allemand Rimini Protokoll demande à cent Bruxellois de dresser sur scène un portrait de leur ville. De son côté, le cinéaste taïwanais Tsai Ming-liang (Lion d'or à Venise en 1994 pour Vive l'amour) présente une rétrospective de ses films et surtout sa récente installation vidéo, Walker, où un moine bouddhiste se déplace avec lenteur dans des espaces urbains saturés. Une figure interprétée par l'acteur Lee Kang-sheng, que l'on retrouve aussi dans The Monk from Tang Dynasty, une création théâtrale reprenant le périple légendaire de Xuanzang, moine bouddhiste du VIIe siècle. Cette pièce sera donnée à l'ancien cinéma Marivaux, quartier général cette année du festival qui a toujours à cœur d'exhumer des lieux oubliés du patrimoine culturel de la ville.
Parmi la grosse trentaine de propositions, on relève la dernière création de Claude Régy, nonagénaire plus radical que jamais qui retrouve Maurice Maeterlinck, l'un de ses auteurs de