Avec l’entrée en scène des associations et riverains, un nouvel acte s’ouvre dans le «drame» qui paralyse le musée Picasso à Paris. A leurs côtés, un voisin, le cinéaste François Margolin, va déposer une plainte visant un chantier réalisé avant l’obtention du permis de construire.
Ces derniers mois, la présidente de l'établissement a fait le forcing pour obtenir l'ouverture en juin. En vain. Après des échanges par voie de presse, le ministère l'a reportée à septembre, estimant le personnel indisponible et la sécurité incertaine : «Il n'y a ni directeur de travaux, depuis des mois, ni directeur de l'accueil», argumente le ministère, reconnaissant un «climat interne délétère». Le réalisateur Margolin se demande si sa plainte n'a pas joué dans le nouveau retard, «dans la mesure où il semblait difficile à la ministre d'ouvrir un espace public juridiquement sujet à caution».
Le musée a déclaré n'avoir «donné aucun ordre de service pour une construction sans permis». Il doit s'agir d'une génération spontanée, puisque ce petit bâtiment, avec son toit, apparaît un mois avant l'obtention du permis sur des films tournés par les télévisions invitées sur le chantier… L'association Vivre le Marais a annoncé un recours. En outre, la société de protection des paysages et de l'esthétique a écrit à la ministre Aurélie Filippetti pour «demander une enquête administrative». Son président, Alexandre Gady, juge «le procédé scandaleux, car il suggère