Menu
Libération
Science-fiction

HR Giger, conteur macabre

Article réservé aux abonnés
Le plasticien suisse surréaliste, créateur du monstre d’«Alien», est mort hier à l’âge de 74 ans.
Une sculpture d'Alien au musée HR Giger en Suisse, le 13 mai. (Photo AFP)
publié le 13 mai 2014 à 19h06

Des monstres. Mélanges d'os inquiétants, de colonnes vertébrales apparentes, de cous infinis, de carapaces de métal et un regard, méchant, qui nous susurre : «Je vais vous dévorer. Puis l'humanité entière.» Le plasticien suisse et illustrateur Hans Ruedi Giger, décédé lundi d'une mauvaise chute à 74 ans, était devenu célèbre pour ses univers de science-fiction peuplés d'étranges bêtes, un peu humaines, un peu extraterrestres, un peu machines. Au milieu des années 70, il travaille pour Alejandro Jodorowsky sur l'adaptation de Du ne, un projet fou qui ne verra jamais le jour, faute de financements.

Lorsqu'il publie en 1977 son interprétation du Necronomicon, l'ouvrage mythique maintes fois évoqué par Lovecraft, son travail est repéré par le cinéaste Ridley Scott. Il est alors engagé pour créer les Xénomorphes, les Aliens, et leur vaisseau spatial échoué - une sorte de fer à cheval impressionnant, aux extrémités en forme de marteau spatio-temporel. Grâce à ses créations, il remporte l'oscar des meilleurs effets visuels en 1980. Si, sur fond de bisbilles, sa participation disparaît dans les épisodes suivants, il revient en 2012 pour le (décevant) Prometheus, du même Ridley Scott. Ses autres projets cinématographiques restent épisodiques, comme la Mutante, en 1995.

Pluies acides. S'il est surtout connu pour sa participation à Alien, Hans Ruedi Giger - à qui un musée est déd