«Il s'agit d'une première mondiale», insiste-t-on avec un sentiment de fierté manifeste, à l'accueil du Palais des beaux-arts de Lille. Depuis la mi-avril, et jusqu'à la fin du mois d'août, Open Museum Air revêt effectivement la forme d'une initiative inédite : celle d'avoir confié à un groupe de musique la création d'un environnement sonore pour quelques pièces spécifiquement choisies pour l'occasion.
«Défi». Bruno Girveau, directeur de l'établissement, défend son bébé avec un pragmatisme assumé, sur une ligne médiane entre ambition artistique et opération de com : «Les expositions, par le sentiment de renouvellement perpétuel qu'elles suscitent, assurent aujourd'hui l'essentiel de la médiatisation des musées, au détriment le plus souvent des collections permanentes. Le défi est donc de donner l'envie aux visiteurs de se déplacer au musée pour redécouvrir ce qui fait son ADN : les œuvres de sa collection. C'est clairement l'objectif de l'Open Museum. Par son nom même, ce nouveau concept vise l'ouverture et le renouvellement de l'expérience de visite.» Qui espère «séduire un public élargi et rajeuni» - d'où, sans doute, le choix d'un titre anglais, censé «faire jeune».
Le duo versaillais Air a ainsi été convié à essuyer les plâtres (marbres, ébène…) d'une expérience destinée à être reconduite chaque printemps. «Parce que, argumente Bruno Girveau, leurs formations initiales, mathématiques po