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art contemporain

Monumenta 2016 : le défi de Huang Yong Ping

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La ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, révèle et explique son choix à «Libération».
«Bugarach», 2012 de Huang Yong Ping. (Photo. Fabrice Seixas /ADAGP /Courtesy the artist and kamel mennour, Paris)
publié le 29 juin 2014 à 19h06

Aurélie Filippetti a choisi Huang Yong Ping, artiste d'origine chinoise vivant à Paris depuis 1989, pour investir le Grand Palais à l'occasion de la prochaine Monumenta du printemps 2016. Révélé en primeur à Libération, ce choix, après deux éditions décevantes d'une manifestation qui peinait à convaincre, se porte sur un artiste dont la puissance d'expression peut répondre au défi du lieu. La ministre de la Culture explique ainsi avoir tiré ce nom de propositions d' un comité de personnalités «parce que son art, d'un formidable onirisme, est capable de frapper les imaginations», à même d'assurer la double ambition «d'une manifestation qui doit rester artistique et populaire». Elle rappelle qu'il «a beaucoup travaillé l'espace public, ce qui lui permettra de se confronter à ce magnifique espace».

«Rébellion».Découvert aux Magiciens de la Terre en 1989 au centre Pompidou, Ping est l'auteur d'une ménagerie d'ombres qui a investi la chapelle des Petits-Augustins à Paris (l'Arche, 2009 ), le Musée océanographique de Monaco (la pieuvre géanteWu Zei,2010) ou l'estuaire de la Loire (Serpent d'océan, 2012). Pour illustrer la peur du «péril jaune», il a aussi été capable de confiner criquets et scorpions s'entretuant, non sans réactions des associations de défense d'animaux. La galerie Kamel Mennour a exposé son étrange caverne duchampienne, rapprochant bouddhas et talibans.