Le Voyage à Nantes. Ou alors le séjour à Nantes, carrément. Nos potes ont déjà presque tous quitté Paris pour s'installer ici et emmener leurs gosses voir le Grand Eléphant. Il y a sûrement un truc à creuser. La ville d'Anne de Bretagne (son cœur est conservé au musée Dobrée) connaît une belle croissance démographique. Elle est jeune. Le tourisme a fait 30% de mieux ces trois derniers étés, soit presque un tiers de «voyageurs» en plus. Depuis la fermeture des chantiers navals en 1986, quartiers à rénover et friches à investir créent du possible. On peut justement commencer la balade du côté des anciens chantiers, à l'opposé de la gare. Au bout de l'île, on trouve la HAB galerie, anciennement «hangar à bananes», qui reçoit pour cette édition du Voyage les œuvres de Huang Yong Ping (lire ci-contre) et qui, le reste de l'année, travaille avec le Fonds régional d'art contemporain (Frac) et le musée des Beaux-Arts.
Métallique. Son commissaire, David Moinard, est l'un des responsables de la programmation artistique du VAN. Au bord du fleuve s'alignent cafés et restaurants, plus une «cantine» du Voyage qui promeut jusqu'à mi-septembre les légumes régionaux, sur fond de muscadet et de DJ set en soirée. En remontant vers le nord-est, le paysage se fait plus métallique avec ses cales à bateau réhabilitées, rouge et pierre, comme des pistes d'envol sur lesquelles on grimpe pour admirer le parc des Chantiers et, au-delà, les bâtiments neufs