Gustave Caillebotte (1848-1898) est une figure tutélaire des artistes impressionnistes. Dans sa propre peinture, il est pourtant toujours resté au bord de cette appréhension du fugitif qui faisait leur marque.
Il reste jusqu’à la fin de la semaine pour découvrir, à une demi-heure de Paris, cette très jolie exposition montée par Serge Lemoine dans sa résidence familiale de Yerres, au bord de la rivière éponyme. Elle est l’occasion d’en découvrir le parc, mais surtout de se promener dans ses peintures correspondant, plus ou moins, à l’époque. Gustave avait 11 ans quand son père acquit cette propriété pour en faire sa maison de campagne. Il en avait 30 quand elle fut revendue, après sa mort. Entre-temps, le jeune homme s’était mis à la peinture par goût, avait passé son bac, avait été mobilisé pour défendre la commune de Paris et concouru à la première exposition impressionniste, sur le boulevard des Capucines en 1874. Fils de famille fortuné, passionné de course nautique (il finit même par abandonner la peinture pour se consacrer tout entier à la voile), Gustave Caillebotte était un homme d’une grande générosité. Il fut un soutien constant des nouveaux créateurs, à commencer par Claude Monet. Il n’avait pas, comme lui, la peinture chevillée au corps, si bien qu’il passa un peu pour un dilettante.
Caillebotte offrit à l'Etat la collection de tableaux acquis de ses amis, Pissarro, Monet, Degas, Cézanne, Renoir, Manet… provoquant un beau scandale. Pivot de l'Académie, le pein