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Libération
Censure

Une artiste japonaise risque deux ans de prison pour son «bateau-chatte»

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Megumi Igarashi a été arrêtée par la police pour avoir vendu une embarcation modelée d'après son sexe, à imprimer en 3D.
Capture d'écran de la vidéo de présentation du projet de Megumi Igarashi. (Photo DR)
publié le 16 juillet 2014 à 16h36

Megumi Igarashi risque deux ans de prison et une amende de 2,5 millions de yens (18 150 euros). L'artiste japonaise, connue sous le nom de Rokude Nashiko a été arrêtée lundi à Tokyo et questionnée, pour avoir envoyé à trente personnes des données sur la modélisation de son vagin. Sur la base du financement participatif, l'artiste avait lancé en novembre un projet de bateau dessiné d'après son sexe, à réaliser soi-même avec une imprimante 3D, le Mkboat.

Mais les lois japonaises sur l'obscénité, qui s'appliquent essentiellement à la représentation des sexes masculins et féminins, empêchent la diffusion de tout contenu «indécent», et pour la police, envoyer une modélisation de son vagin en fait partie. Ce n'est pourtant pas la première fois que l'artiste japonaise utilise son sexe pour ses œuvres: elle avait déjà créé plusieurs œuvres avec un moule de son vagin. «Je ne savais pas à quoi ressemblait un vagin, explique-t-elle sur son blog. Je pensais que ce serait assez marrant de décorer un moulage de mon vagin pour en faire un diorama, mais j'ai été très surprise de la façon dont les gens ont réagi en voyant mon travail, ou en m'entendant di