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Une bonne correction pour les collections

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Plusieurs rapports pointent un déficit en matière de gestion, d’inventaire et d’identification.
Au Louvre, en janvier 2013, durant l'expo consacrée à Raphaël. (Photo Jacques Demarthon. AFP.)
publié le 21 juillet 2014 à 19h26

Les élus s'inquiètent de la gestion des musées de France. En un an, trois études parlementaires s'interrogent sur «la politique muséale». Le 15 juillet, Yann Gaillard a signé un bulletin pour la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, qui pourrait se résumer en «des progrès, peut mieux faire». Si ce sénateur UMP prend acte d'une réactivité ministérielle depuis deux ans, il juge que «la tutelle doit malgré tout encore renforcer son rôle», en trouvant «une définition exacte des grandes orientations stratégiques». Lui-même formule 13 propositions visant à renforcer la coopération entre les 41 musées nationaux.

Retard. Il s'alarme en particulier de la course aux expositions : en 2010, les musées français en ont organisé pas moins de 1 134, au risque de déficit et de concurrence accrus. Citant le Louvre en exemple, le rapporteur prône un retour vers l'accueil dans les collections permanentes. Dans un pays où le mécénat n'atteint pas 4% des revenus des musées, il souligne le besoin de se dégager de la pression budgétaire, qualifiant de «rupture» la baisse des crédits aux musées nationaux de 11% en 2014. Il critique aussi le retard des inventaires, en proposant de punir les mauvais élèves par une baisse de la subvention.

La même préoccupation ressort d'une note de la commission Culture de la Chambre, publiée par