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Libération
interview

«J’aime tourner autour de toutes les facettes»

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Rencontre montpelliéraine avec Claude Viallat :
publié le 28 août 2014 à 18h06

Claude Viallat n’aime pas sortir de son atelier. Il est venu de Nîmes cependant, sa ville natale où il travaille toujours à 78 ans, pour nous accompagner à l’exposition du musée Fabre.

Les beaux-arts

«Je n’avais pas passé mon bac. J’étais terrifié. Les dates d’inscription étaient dépassées, seule l’école des beaux-arts de Montpellier acceptait des candidats. Mon père, notaire, m’avait accompagné pour m’inscrire en commis d’architecture. Les cours se tenaient le soir, si bien que mes journées étaient libres. Cela embêtait un peu mon père. On proposa de m’inscrire aussi aux cours de peinture. J’acceptais volontiers. Au concours d’entrée, on nous demanda de dessiner un plâtre représentant Borgia, je ne cessais de revenir dessus jusqu’à la remise des copies. Cela a pris toute la journée, mon père m’attendait… Je fus parmi les cinq retenus, à condition de passer une première année à apprendre le dessin. Si bien que je n’ai jamais suivi un cours d’architecture.»

Les galeries

«[Jean] Fournier fut le premier à accepter mon travail tel qu'il est. C'est [Michel] Parmentier [peintre minimaliste, ndlr] qui me l'avait conseillé. Je me suis rendu chez lui avec une valise pleine de toiles. Il me dit : "Je suis toujours d'accord pour voir l'œuvre des jeunes peintres, repassez vers 18 heures." Quand je suis revenu, il était en train de s'engueuler avec son assistante, il ne cessait d'aller et venir en tempêtant… On ne pouvait choisir pire moment ! "Où sont vos œuvres ?" "Dans la valise." Appuye