Paolo Cirio, 35 ans, artiste italien, n'a eu de cesse de s'attaquer aux pouvoirs de l'ombre, que ce soit la finance offshore ou les mastodontes qui contrôlent Internet, réalisant des projets provocateurs et des hacks plus ou moins illégaux. Parmi ses forfaits, en solo ou en bande, il a volé 1 million de profils Facebook, republiés sur un site de rencontres, siphonné des livres numériquesd'Amazon qu'il a mis à disposition gratuitement, fabriqué et distribué des milliers de cartes de crédit, contrefaisant de l'argent virtuel, ou encore affiché sur les murs les photos taille réelle de gens exfiltrés de Google Street View.
«Parasite». Son fait d'armes le plus machiavélique et le plus connu remonte à 2005, fomenté avec ses complices de l'époque, les artistes autrichiens Ubermorgen.org et Alessandro Ludovico. Connu sous le nom de code Gwei pour «Google will eat itself», son objectif, ambitieux, n'était autre que de racheter Google via son propre outil publicitaire. Le projet comporte un site Web qui a pour seul but d'amene