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Exposition

Pistoletto, le recycle de la vie

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Une quarantaine d’œuvres de l’Italien engagé, fondateur de l’Arte Povera, sont visibles à Arles.
«Vénus aux chiffons», de Pistoletto, 1967, ciment et émail. (Photo Lionel Roux Méjan)
publié le 4 septembre 2014 à 17h06

Un symbole proche de celui qui représente l'infini, des tableaux-miroirs, une pomme dont la partie croquée a été recousue, un autre symbole encore, celui de l'Homme de Vitruve, autrement dit l'humanisme tel qu'il a été dessiné par Léonard de Vinci, évoquant un homme, bras et jambes écartés inscrits dans un cercle et un carré : tous les signes et marqueurs de Michelangelo Pistoletto sont présents dans cette exposition intitulée «Le Troisième Paradis».

On aurait pu, a priori, la croire modeste ; elle se révèle en fin de compte plutôt conséquente. Elle occupe en effet tous les espaces des deux niveaux de la chapelle Saint-Martin du Méjan à Arles, réunit près d’une quarantaine d’œuvres, dont certaines installations importantes et conjugue des dates allant de 1956 à ces dernières années. Un beau tableau, en somme.

Reflet. C'est d'ailleurs par trois toiles que le parcours commence, à l'exemple d'un Autoritratto de 1956. Elles sont intéressantes parce qu'elles figurent déjà des autoportraits et permettent de voir comment naît ce thème récurrent - avec son corollaire, celui du reflet - dans toute l'œuvre de l'artiste. Elles sont en revanche limitées sur le plan plastique et n'ont d'ailleurs guère marqué l'histoire de la peinture. On se dit au passage que Pistoletto a bien fait d'abandonner cette discipline pour devenir quelques années plus tard