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RATP: M. Chat en terrain minet

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Après la plainte de la régie à l'encontre de l'artiste, une pétition en ligne a déjà recueilli plus de 16 500 signatures.
Thoma Vuille, le 17 septembre à Paris. (Photo Fred Dufour. AFP)
publié le 11 septembre 2014 à 17h32

Il n'y a pas de quoi fouetter un chat. Et pourtant, la vue de quelques dessins de matous sur les murs du métro Châtelet, actuellement en rénovation, a suffit à hérisser les poils de la RATP. Le trouble-fête n'est autre que Thoma Vuille, alias M. Chat. De fait, l'artiste-graffeur y a laissé, au début du mois d'août, plusieurs de ses célèbres gros chats jaunes, noirs et blancs au sourire rayonnant, qu'il réalise à la bombe ou à la peinture.

Sauf que la RATP n'aime pas du tout les graffitis et a décidé de porter plainte contre l'auteur de l'œuvre, dont elle a découvert sans trop de difficulté l'identité, au motif qu'il a agi sans avoir préalablement demandé l'autorisation. Thoma Vuille se défend d'être malveillant –«J'ai pris du plaisir au détriment de personne»– et refuse de payer l'amende de 1 800 euros que lui réclame la régie. «Même si cela ne représente que 10% de mes revenus annuels, dans l'espace public c'est beaucoup d'argent. Pour un gamin de 15 ans ça peut le détruire», souligne-t-il.

Depuis 1997, le félin de Vuille court les murs et le bitume parisiens, orléanais ou nantais ainsi que les capitales étrangères. En décembre 2004, il avait recouvert la piazza du centre Pompidou créant ainsi la plus grande peinture au sol du monde, pour saluer