Un an après sa mort, le sculpteur britannique Anthony Caro bénéficie d'un double hommage des deux côtés de la Manche. Parallèlement à la galerie Annely Juda Fine Art à Londres, qui présente actuellement ses dernières œuvres, «The Last Sculptures», l'artiste fait l'objet d'une exposition à la galerie Templon à Paris, qui présente une dizaine de pièces réalisées ces trente dernières années. C'est la cinquième exposition que le galeriste lui consacre, après celle de l'an dernier dans son nouvel espace bruxellois.
L'ensemble s'organise autour de quatre sculptures monumentales en acier, auxquelles vient s'ajouter une sélection de pièces plus anciennes et de taille plus petite, composées de laiton, de grès, de bois ou d'acier, à l'image de petits totems. Deux de ces créations d'envergure, réalisées peu avant sa disparition - Horizon et Tempest (2012) - proviennent de la série Park Avenue, jamais montrée en France. Elles font partie d'un projet de commande lancé par la ville de New York pour Park Avenue, mais abandonné avant la réalisation des pièces. Il s'agit d'une réflexion sur le mouvement, l'espace public, la circulation. Des réalisations impressionnantes, d'une force saisissante, qui en imposent dans l'espace de la galerie, reflétant la complexité de l'artère américaine par un enchevêtrement de plaques, de cylindres, de lignes droites