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«Eotone», concert aux quatre vents

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A Scopitone, les données éoliennes de Nantes, Rennes, Montréal et Québec écrivent une partition sonore.
A Nantes, l'installation «Eotone» de David Letellier et Herman Kolgen. (Photo Herman Kolgen)
publié le 16 septembre 2014 à 19h26

C’est un son profond et grave, à la fois proche et distant, évoquant une ou même plusieurs cornes de brume aux harmonies changeantes. On l’entend au loin, en traversant le pont qui surplombe la Loire et qui mène aux Ateliers et Chantiers navals de Nantes. Il provient de quatre sculptures monumentales, oscillantes, posées sur le parvis écrasé de soleil, et dont la forme parabolique évoque des pavillons de gramophones.

L’installation Eotone relie les deux rives de l’Atlantique, mêlant dans une symphonie fluctuante le souffle des vents de Rennes, Montréal, Nantes et Québec. Chaque structure s’anime en direct en fonction de la force et de la direction du vent mesurées par des capteurs à ultrasons disposés dans les quatre villes. Ces données éoliennes influencent l’évolution de la partition ainsi que la chorégraphie.

Sculptures. Volonté de jeter une passerelle par-delà l'océan, l'ambitieuse création réalisée par l'artiste multimédia québécois Herman Kolgen, connu pour ses performances immersives, avec l'artiste, architecte de formation, David Letellier, ex-Rennais exilé à Berlin, est aussi le fruit d'une intense coopération internationale lancée par l'association Electroni[k] à Rennes, Recto-Verso à Québec et Elektra à Montréal, et le festival Scopitone à Nantes (lire ci-contre) qui a la primeur de l'installation en France.

En ce matin où les feuilles des arbres frémissent à peine, les sculptures mues par des moteurs bougent paisiblemen