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Johann Rivat, conflits d'intérêt

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Le jeune artiste grenoblois expose à Paris ses œuvres déclinées de photos de presse.
«Echoing Through the Street», 2014. (Huile sur toile, 195x260 cm.) (Photo courtesy galerie Metropolis)
publié le 29 septembre 2014 à 17h06

Les scènes de guérilla urbaine constituent en grande partie la matière première du travail de Johann Rivat, jeune artiste grenoblois né en 1981, que présente la galerie Metropolis à Paris.

Ses images sont inspirées de photos glanées dans la presse, mais «ce ne sont jamais des transpositions parfaites, j'en mixe plusieurs», explique-t-il. Avant de poser son huile sur la toile, il en esquisse d'abord un minutieux dessin au crayon graphite, où la moindre erreur est fatale puisqu'il est impossible de revenir dessus. Une manière de fixer sa pensée et de mettre en place les personnages.

«Uncivilized#6». Photo Courtesy galerie Metropolis

De ce travail préparatoire très abouti -que l'on avait d'ailleurs remarqué en mars au salon Drawing Now- naissent ensuite de grandes toiles peintes très colorées. Par ses sujets et un certain classicisme dans leur traitement, Johann Rivat s'inscrit dans la tradition de la peinture historique mais, dans ces scènes post-apocalyptiques il est quasiment impossible d'identifier les lieux ou les individus. Anonymes, asexués, en jean et veste à capuche, chacun de ces indignés pourrait être n'importe qui, n'importe où.

«Middle Age». Photo Courtesy galerie Metropolis

Pour brouiller encore un peu plus les repères, ces peinture